Malgré des investissements colossaux, il n’existe à ce jour aucun traitement curatif pour les maladies neurodégénératives. Cet échec pourrait s’expliquer par une prise en charge trop tardive des individus atteints, les dommages au cerveau étant déjà trop étendus. Il est donc d’un intérêt capital de pouvoir identifier le plus précocement possible les individus à risque et de mieux comprendre la progression des symptômes. C’est dans ce contexte qu’une pathologie du sommeil, le trouble comportemental en sommeil paradoxal (TCSP) revêt un rôle d’une grande importance. En effet, l’apparition du TCSP, qui se caractérise par des mouvements indésirables au cours de la phase des rêves, précède souvent de plusieurs années les signes francs de certaines maladies neurodégénératives. Ainsi, l’étude du TCSP pourrait aider à mieux identifier les personnes les plus à risque et éventuellement permettre le développement de traitement de neuroprotection. 

Une conférence de Jean-François Gagnon, professeur au Département de psychologie de l'UQAM.