(Co)écrire: hospitalité au vivant

(Co)écrire : hospitalité au vivant.

Une conférence de Catherine Cyr, professeure au Département d’études littéraires de l’UQAM.

Le jeudi 24 avril, de 12h30 à 14h, au DC-2300 (279, Ste-Catherine est) et en ligne.

Lien d'inscription zoom : https://uqam.zoom.us/meeting/register/v-b3IYYdTNOitSC8S4LXCQ

Résumé : La « maison des mots » désigne chez Artaud le texte : un carcan pour la parole vive, et qu’il faudrait briser. Cet imaginaire du texte comme maison interpelle. Il est ici repris et déterritorialisé, saisi non comme un lieu figé mais plutôt comme son envers : un espace non fixe et ouvert, en reconfiguration permanente. Cette demeure accueille des matérialités mouvantes – tiges, feuilles, cônes de pin, oiseaux, neige, bruine – dont les agencements se font et se défont au gré du geste de l’écriture, composant diverses “poétiques de l’habiter” (Despret, 2018). Alors que, dans le champ des arts vivants, il est loisible d’exprimer “l’enchevêtrement insaisissable qui nous unit aux divers agents qui nous entourent [et de] composer notre attention avec, et à travers, l’agentivité de la matière” (Peeters, 2020), ce maillage opère différemment en régime textuel. Mobilisées sur un plan symbolique plutôt que pragmatique, les présences humaines et autres qu’humaines, vivantes ou matérielles, y sont en effet agies par le geste scripturaire, mouvement depuis lequel s’établit peu à peu la fabrique d’une “cabane” de mots (Macé, 2019). Se posent alors diverses questions tout autant éthiques et esthétiques que politiques : une écriture décentrée et désanthropocentrée est-elle possible? À travers quels dispositifs? Comment déployer un « dire-avec » l’autre qu’humain qui échappe à la « ventriloquie » (Garcin-Marrou, 2018)? Quelles responsabilités engage une écriture connective et hospitalière? Nous nous pencherons sur ces questions à travers des exemples puisés dans nos travaux récents cherchant à faire du texte un espace poreux, pluriel, et tissé d’indétermination. Ces travaux ont été menés en collaboration avec Katya Montaignac (Éprouver l’aporie, S’écrire dans l’écorce), Valérie Clermont Girard (Ouvrir la maison des mots) et l’équipe du projet de recherche-création Réécrire la forêt boréale que dirige Jonathan Hope[1]. Une lecture-performance de la courte pièce Bruissements, élaborée dans le cadre de ce dernier projet, sera aussi présentée par Pierre-Olivier Gaumond, Erika Leblanc-Belval, Jeanne Murray-Tanguay et Berte Séguin.

une maison de papier, toute blanche, friable, non brisée mais percée de fenêtres mais remplie peu à peu de mots brindilles écorces sédiments, enchevêtrés.

[1] Dirigé par Jonathan Hope (UQAM), ce projet réunit les professeur-es Cassie Bérard, Catherine Cyr (UQAM), Suzy Basile, Guillaume Grosbois et Miguel Montoro Girona (UQAT) de même que 12 étudiant-es des cycles supérieurs rattaché-es aux deux universités.Événement +accessible : merci de nous écrire pour toute demande d'accessibilité

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jeudi 24 avril 2025
12 h 30 à 14 h

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UQAM - Pavillon du Faubourg (DC)
DC-2300
279, rue Sainte-Catherine Est
Montréal (QC)

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Gratuit

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