Des milliers de satellites survolent en permanence notre planète, les vols touristiques sont devenus réalité même s’ils sont encore rares et on pense bientôt installer une base lunaire permanente. Face à la Chine et à la Russie, les États-Unis, accompagnés du Canada, de l’Europe et d’entreprises privées, dominent la scène des missions vers la Lune. Quelles sont leurs motivations? Curiosité scientifique, innovation technologique, exploitation de ressources, démonstrations de puissance? Comment encadre-t-on les activités humaines dans l’espace? Peut-on imaginer des règles communes à tous les acteurs? Comment cette nouvelle conquête spatiale s’inscrit-elle dans notre contexte géopolitique tendu?

Isabelle Sourbès-Verger, géographe, directrice de recherche au CNRS. Ses travaux portent sur l’étude des politiques spatiales et leurs effets sur les modes d’occupation de l’espace extra-atmosphérique. Elle est membre de plusieurs comités scientifiques nationaux et internationaux et responsable du Panel du COSPAR (Comité international de la recherche spatiale) sur les enjeux en sciences humaines et sociales des activités dans l’espace. Elle a publié récemment Géopolitique du monde spatial (Eyrolles, 2023).

Cette soirée est organisée avec le soutien du Service de coopération et d’action culturelle du Consulat général de France et du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie du Québec.